An Algerian Youth (March 2023)
Leïla Larabi Touati
Oran 2004. Four Parisian friends: Virginie, Clotilde, Leïla and Mohamed are on vacation in Algeria. Their friends Yazid, Idir, Fethi and other young people from a local association take them on a road trip through the Oran region: camping at Madagh beach; visiting sites commemorating the independence’s war; visiting the large open-air theater – which revives the memory of the murder of Rai singer Cheb Hasni in 1994 – and other emblematic sites of this country still under construction, but finally out of the « black decade » of the 90s!
Director’s statement : I shot this film during the summer of 2004, with light devices and in the manner of direct cinema, without knowing what was going to happen in the streets of Oran. I was already impressed by the contrast between a particularly degraded city and the fabulous joy of our young Algerian friends. This new generation of Algerians, who nevertheless had a childhood traumatized by the civil war during the 90’s, seems to be the most beautiful resource of contemporary Algeria. They talk to us (frenchs on vacation) about history, politics, corruption… even if words are lacking to address the assassination of the Raï singer Cheb Hasni in 1994. And on the side of the bodies, they sing, they laugh and they dance, freely between girls and boys, as in a trivial American feel good movie; which testifies to the universal character of this youth carrying a great vitality. As shown in the long dance sequence that punctuates the film. So, it is not surprising to know that they are the ones who will support the Hirak in 2019, this peaceful protest movement that put an end to Bouteflika’s regime ; not without humorous speeches and slogans!
Oran 2004. Quatre amis parisiens : Virginie, Clotilde, Leïla et Mohamed sont en vacances en Algérie. Leurs amis Yazid, Idir, Fethi et d’autres jeunes d’une association locale les entraînent dans un road trip à travers la région d’Oran : camping à la plage de Madagh ; traversée des lieux commémoratifs de la guerre d’indépendance ; visite du grand théâtre de plein air – qui ravive le souvenir de l’assassinat du chanteur de Raï Cheb Hasni en 1994 – et d’autres lieux emblématiques de ce pays en construction, certes, mais enfin sorti de la « décennie noire » des années 90 !
Intentions de la réalisatrice: J’ai tourné ce film, durant l’été 2004, avec un dispositif léger et à la manière du cinéma direct, sans savoir ce qui allait se donner à voir face caméra dans les rues d’Oran. Car je suis déjà frappée par le contraste entre une ville particulièrement dégradée et la joie fabuleuse de nos jeunes amis algériens. Cette nouvelle génération d’algériens, qui a pourtant eu une enfance traumatisée par la guerre civile, semble être la plus belle ressource de l’Algérie contemporaine. Ils nous parlent d’histoire, de politique, de corruption… même si les mots manquent pour aborder l’assassinat du chanteur de Raï Cheb Hasni en 1994. Et du côté des corps, ils chantent, ils rient et ils dansent, librement entre filles et garçons, comme dans un banal feel good movie américain ; ce qui témoigne du caractère universel de cette jeunesse porteuse d’une grande vitalité. Comme le montre le long plan séquence de danse qui ponctue le film. Ce n’est pas étonnant de savoir, que ce sont eux qui seront à l’origine du Hirak en 2019, ce mouvement contestataire pacifique et plein d’humour qui a mis fin au régime de Bouteflika.
AGENDA :
17 sept. 2023 – Avant-première
Cinéma LA CLEF REVIVAL (Paris) – https://laclefrevival.org/